C’est à l’aube fraiche
que j’irais à la rivière
pour laver les chagrins et les malentendus
….
à la rivière tendre de rosée
aux berges fleuries de colchiques
j »irai seule
lévitante et apaisée
heureuse sans doute,
heureuse de cette lumière
de cette improbable fraicheur tendre
de ces couleurs, de ces reflets
…
j’irais
j’allais
emplie de rumeurs, de frôlements, de miroitements,
bonheur intense et fugace
puisque tout passe et s’efface
puisque seule demeure
cette fragile pensée
….être vivante, être vivante encore aujourd’hui