Le “Paukan 1947” vieux bateau rutilant,
glisse,
et toutes les impatiences sont vaines
Le fleuve,
large, chargé d’ocre sableuse
s’ouvre sur un temps immobile
et affirme, telle une évidence,
qu’il me faut apprendre la lenteur.
Dans la lumière matinale, il semble s’élargir encore,
700 mètres d’étendue miroitante
avec juste
au delà de l’eau, la ligne hésitante d’un horizon plat
quand, parfois,
évitant les bancs de sable,
le bateau se rapproche de la rive,
je devine 3 piquets, une toile, abri sommaire de pêcheurs insaisissables,
et de loin me parviennent les rires des enfants