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Le volcan Lonquimay – Chili –
D’abord
c’est du sable noir,
meuble et lourd.
les pas se font pesants avant même de s’élancer
.
Puis il y a la cendre
la maudite
impalpable étouffante
.
c’est un pari
une gageure
un défi
.
les scories
les plantes rares
les pierres de laves noires et ces éclats de feu
qui murmurent
“avance, avance
c’est au-delà de nous que tu trouveras..”
.
Alors continuer
oui
sans hésitations
obstinée, ébêtée
oui
les yeux brûlants
le souffle court
les idées restreintes
“avancer, avancer”
puisque rien d’autre n’a d’importance
ne restent que quelques mètres………
envie de pleurer
d’abandonner
et ce hurlement
“jamais, jamais”
.
“jamais”
voilà,
c’est le sommet
il n’y a rien
rien de plus
que ce cratère vide
et le bonheur immense
Ushuaïa
Au delà
il n’y a plus que les arbres, la mer froide et la montagne
au delà
il n’y a rien
que l’absolu
Ushuaïa
au nom trompeur,
refuge fragile avant la forêt, les marais, les glaciers,
tremplin du bout du monde,
miroir intime,
je te garde gravée au creux de mon poignet.
Tu n’es ni l’escale, ni le but,
tu es ce bout du monde que l’on porte en silence,
porte ouverte sur l’aride et mythique Terre de Feu.
Ushuaïa ville-rêve,
australe comme aucune
définitivement tournée vers l’absence.
La nuit,
je parcours tes ruelles,
je plane au-dessus de tes eaux
et me noie dans ton canal sublime.
Tierra de fuego
Partir à l’automne triomphant
avant que la lumière ne baisse
Prendre grand élan pour aller bien loin
là ou, dit-on,
s’étale la ville la plus au sud de la planète.
Ushuaïa, ville mythique de mon désir.
Partir loin de ces promenades d’or
ou mon homme étoile tient ma main.
Je vais au pays des glaciers, des volcans, des pingouins, des détroits au nom fabuleux.
Je vais je vole
et déjà,
mon âme saigne de son absence.
Je reviens dans trois bonnes semaines.
A très bientôt
Patagonia
Il y a des rêves que l’on n’a jamais eu, mais que les autres ont eu pour vous, et que l’on s’approprie
Il y a des noms tellement puissants
Cap Horn
Ushuaïa…….
Buenos Aires…….
qu’ils vous réveillent la nuit.
Et ces rêves coûtent chers
quand
ils sont plus forts que les serments.
Mon homme nuage
à ce rêve étranger….
Je partirais là-bas, bientôt,
et je te perdrais, je le sais.
Je suis à terre,
éparpillée,blessée de ces éclats de cristal brisé.
Sois libre, sois fort mon bel amour
éloigne-toi
je ne saurais te donner
je ne le pourrais pas,
empêtrée dans d’infinies contradictions,
en partance,
instable.
0h toi mon homme étoile à jamais