Parlons d’amour
puisqu’il est si difficile de penser
le silence
parlons d’amour comme on parle des pierres ou des chevaux
passionnément, sans âme…
pour faire honneur au festin de la vie
parlons d’amour comme on se noie,
Virginia,
des pierres dans les poches
l’été triomphant
titubant de fraicheur
se prélasse à l’ ombres des mousses
et
sournoisement laisse sonner sa corne de brume .
Parle moi d’amour pour,
avant que ne vienne l’automne,
prolonger le rire insouciant.