Les cris et les vivats,
les rires et les stupeurs
agitent encore la vieille oliveraie.
Les spectateurs ne sont plus,
pourtant,
sur les gradins usés leurs ombres s’agitent encore.
Dérisoires et grandioses
les pierres écroulées
jeu de cube de géants fous
murmurent à tout jamais la beauté
la fragile grandeur
et la vie victorieuse.
Dans le soir qui s’avance
le tintamarre de centaines de grenouilles
s’impose, irréel,
dans ce décor d’eau et de pierre mêlées.
Alors
rosissent les tamaris
et
sans un doute aucun
je touche le bonheur du bout des doigts