Nous bâtirons des ponts
tendus comme les cordes d’une harpe
pour conjurer la peur et le malheur aussi
pour avancer un peu.
Nous tendrons des filins
solides et fins
pour chaparder au ciel sa lumière
et nous réassurer
en démesure
et avancer encore
les yeux rivés au sol
fascinés de contrastes
nous marcherons sûrement
sans effort et sans craintes
vers cet autre peut-être
vers cette porte ouverte et vieille
inéluctable