D’abord
c’est du sable noir,
meuble et lourd.
les pas se font pesants avant même de s’élancer
.
Puis il y a la cendre
la maudite
impalpable étouffante
.
c’est un pari
une gageure
un défi
.
les scories
les plantes rares
les pierres de laves noires et ces éclats de feu
qui murmurent
“avance, avance
c’est au-delà de nous que tu trouveras..”
.
Alors continuer
oui
sans hésitations
obstinée, ébêtée
oui
les yeux brûlants
le souffle court
les idées restreintes
“avancer, avancer”
puisque rien d’autre n’a d’importance
ne restent que quelques mètres………
envie de pleurer
d’abandonner
et ce hurlement
“jamais, jamais”
.
“jamais”
voilà,
c’est le sommet
il n’y a rien
rien de plus
que ce cratère vide
et le bonheur immense