Je sais qu’ils dansent encore
miséreux et immenses
tragiques et saccagés.
Ils portent,
funambules glissant derrière mes paupières,
la cadence alanguie d’un voyage au delà.
–
Je sais qu’ils dansent déjà
chaloupant et glissant sur le béton froid
de ces rues vendues.
–
Je sais qu’ils dansent pourtant
regards sombres et chargés
de la sensualité violente
des marionnettes tristes.
–
Ils danseront quand même
éclaboussés de grâce
élégants en lambeaux.
Ils volent dans mes cheveux